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Traduit-on un roman comme une étiquette de fromage ?

Étiquette et couverture de roman Poil de carotte

Traduit-on un roman de Jules Renard comme un slogan publicitaire ? Vous pourriez dire oui… eh bien, désolé, mais non. La traduction, elle aussi, inclut de nombreuses spécialités – chacune d’entre elles faisant appel à des compétences différentes. Et parmi ces spécialités, on retrouve la traduction littéraire et la traduction commerciale. Quelles différences ? C’est ce que nous allons voir.

La traduction littéraire

Cette traduction s’applique, comme son nom l’indique, à la littérature : romans, poésie ou tout autre style littéraire. Cette spécialité demande au traducteur une maîtrise quasi parfaite de la langue source. Son but est d’exprimer le texte dans une autre langue tout en conservant l’émotion et le style de l’auteur, ainsi que les nuances. Il ne suffit donc pas d’utiliser un traducteur en ligne pour pouvoir traduire un roman.

En plus de maîtriser parfaitement la langue, le traducteur doit également maîtriser la culture de la langue d’origine pour pouvoir reconnaître, et adapter le cas échéant, les expressions idiomatiques ou les jeux de mots. Cela lui permet de s’autoriser quelques écarts pour ajouter des éléments favorisant une meilleure compréhension du texte cible.

C’est à la traduction marketing que s’attache ce blog – et il existe de nombreux sites consacrés à la traduction littéraire. Cette interview d’une traductrice espagnole montre le point de vue d’un professionnel sur le sujet. Elle y explique l’importance d’avoir une relation étroite avec la langue – et la difficulté de retranscrire les jeux de mots, si fréquents en français.

La traduction commerciale (ou marketing)

En ce qui concerne la traduction marketing, eh bien… elle est commerciale 🙂 ! Plus sérieusement, elle consiste à traduire une idée, mais au-delà de cette idée le principe est bien de vendre un produit ou un service.

Cette traduction doit séduire et convaincre le public-cible en se conformant à la culture du pays, faire appel à ses références culturelles notamment. L’enjeu est grand lorsque l’on est traducteur de textes de vente car l’implantation de la marque, son image dans le pays de destination dépend fortement de la qualité de la traduction. Une seule erreur et l’image de marque peut être ruinée à jamais. Connaître la culture du pays cible est indispensable pour éviter toute « gaffe » culturelle.

Au contraire du traducteur littéraire, le traducteur commercial, qui est souvent aussi copywriter dans sa propre langue, ne peut pas se permettre trop de liberté. Il doit retranscrire du mieux possible le texte source, sans faire de traduction mot à mot, et tout en faisant preuve de créativité….

Mission impossible ? Non ! Mais vous avez remarqué qu’un point commun demeure : la qualité de la prestation. Si vous voulez une bonne traduction… prenez un bon traducteur !

Erreurs de traductions : quelques exemples

Des erreurs de traduction, il n’est pas rare d’en rencontrer sur le Net – mais pas seulement ! On en retrouve aussi en littérature, que ce soit dans des pièces de théâtre, dans les récits de nouvelles voire dans des traités. À ce titre, on peut citer une traduction du recueil Démons et Merveilles de H.P. Lovecraft : dans l’une de celles-ci, Le témoignage de Randolph Carter, on retrouve l’expression idiomatique anglaise « So long, Carter » qui se traduit normalement par « Adieu, Carter ». Mais le traducteur, certainement peu au fait des idiomes anglophones, a choisi de le traduire par « Si long, Carter » – ce qui change tout le sens de la phrase d’origine.

Personne n’a jamais réussi à comprendre ce que voulait dire Cthulhu

Autre exemple : la première traduction française de L’attrape-coeur de J.D. Salinger utilise l’expression « vieux », « vieille » – peu usité dans notre langue – en lieu et place des « Old » ou « Ol’ » pour introduire les prénoms (i.e. « Old Phoebe », qui dans le livre doit avoir une vingtaine d’année). Une maladresse qui n’enlève certes rien au charme du livre, qui a d’ailleurs connu deux traductions en français – aucune réellement satisfaisante pour retranscrire l’esprit du livre dans son époque.

Dans le domaine commercial, pour les slogans de marque ou les noms de produits, les erreurs peuvent mener à la catastrophe en matière d’image de marque – voire au retrait du produit et à la refonte de la campagne de communication.

On pense à Mercedes-Benz, entré sur le marché chinois sous le nom de « Bensi ». Rien d’alarmant jusque-là… sauf que, si l’on cherche un peu, on s’aperçoit qu’en chinois Bensi signifie « Rush to die » – soit se précipiter vers la mort. Un titre à garder pour le prochain The Fast & The Furious, mais pas vraiment le meilleur message à faire passer pour un constructeur automobile.

Alors Bensi, C cool ou C pas cool ?

En matière de traduction commerciale en allemand, attention à la prononciation des lettres : c’est ainsi que la marque Vicks a dû changer son nom en « Wick » pour ne pas subir les quolibets et se voir reléguée dans l’oubli après un grand éclat de rire… En effet, outre-Rhin le V se prononce F. Inchangé, le nom de marque laissait ainsi plutôt à penser à un acte généralement pratiqué à deux et dans l’intimité qu’à une pommade de soins.

Traduction littéraire et traduction commerciale ont un point commun : la qualité du traducteur. Une bonne traduction passe d’abord par un bon traducteur, celui ou celle qui saura trouver le ton adéquat, qu’il s’agisse d’un livre ou d’une identité de marque.

Et si vous recherchez un traducteur pour vos actions marketing, nous serons heureux de vous aider ! 🙂

M.T.

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